08 décembre 2025
• 92 % des porteurs renouvellent leurs lunettes avant tout à la suite d’un besoin visuel et médical
• Plus de 8/10 déclarent avoir confiance en leur opticien pour faire tester leur vue, notamment dans le cadre de l’achat de nouvelles lunettes
Paris, le 8 décembre 2025 – le Rassemblement des Opticiens de France (ROF) a présenté les résultats d’une étude exclusive réalisée par Galliléo Business Consulting auprès de 3 001 porteurs de lunettes. Cette enquête apporte un éclairage chiffré sur les besoins d’équipement, les comportements d’achat et le parcours de soins des Français.
« Cette étude confirme ce que nous observons sur le terrain : les Français s’équipent avant tout parce qu’ils en ont besoin. L’optique n’est pas un marché d’impulsion, mais un marché de santé, structuré par les besoins réels de la population. » déclare Jean-François Porte, Président du ROF. « Les opticiens jouent un rôle décisif pour garantir un accès de proximité à des équipements qui conditionnent la qualité de vie. »
Les opticiens au cœur du quotidien des Français
La santé visuelle constitue un enjeu de santé publique. Le vieillissement de la population, la progression de la presbytie et la hausse de la prévalence de la myopie liée aux usages numériques notamment, entraînent une augmentation du nombre de porteurs de lunettes. Dans ce contexte, les opticiens constituent un réseau de proximité, avec plus de 16 000 points de vente et 45 000 professionnels répartis sur l’ensemble du territoire.
Les comportements d’équipement traduisent une démarche largement guidée par des considérations médicales : les répondants sont moins d’1/4 à citer des motifs liés à l’esthétique, à l’opportunité économique ou aux influences publicitaires et promotionnelles alors qu’ils sont plus de 90% à déclarer renouveler leurs lunettes avant tout à la suite d’un besoin visuel et médical. Cette situation renforce la place de l’opticien dans un parcours de santé visuelle appelé à s’adapter à des besoins toujours plus importants.
Un marché où la prescription reste déterminante
L’accès aux équipements optiques repose sur une prescription médicale : 87 % des achats interviennent après un examen chez un professionnel de santé qui a constaté une évolution de la vue (ce dernier étant un ophtalmologiste dans 9 cas sur 10). Lorsque des restes à charge existent, ils relèvent essentiellement de choix individuels (montures, options, matériaux), et non d’un défaut de prise en charge.
Par ailleurs, les données économiques indiquent une évolution modérée des prix : entre 2018 et 2024, les tarifs en optique ont progressé de 5,7 %, contre 15,4 % pour l’inflation générale. La dynamique du marché s’explique principalement par l’augmentation du nombre de porteurs ainsi que par la montée en charge d’équipements plus complexes, en lien avec le vieillissement de la population et l’évolution des besoins visuels.
Des données qui éclairent les débats publics actuels
Dans une période où plusieurs propositions interrogent le cadre de prise en charge de l’optique, ces résultats apportent des repères solides.
Le système articulant Assurance maladie obligatoire et complémentaires santé permet aujourd’hui une couverture globalement stable, comprise et utilisée par les assurés, avec des restes à charge maîtrisés : d’ailleurs 90% des répondants connaissent le 100% Santé.
Toute évolution significative de cet équilibre pourrait modifier l’accès aux équipements pour certains publics et affecter la résilience économique des points de vente, notamment les plus petits.
Les données soulignent également le champ d’action possible pour la profession. Dans certains territoires ou pour des publics spécifiques (par exemple les personnes âgées ou les résidents d’EHPAD) des formes renforcées d’intervention des opticiens, en lien étroit avec les ophtalmologistes et dans un cadre sécurisé, pourraient contribuer à améliorer la prévention, le suivi et la continuité des soins. Cette attente est d’ailleurs largement partagée par les porteurs eux-mêmes, dont près de 9 / 10 attribuent à l’opticien un rôle en matière de prévention visuelle.
« Notre responsabilité est de continuer à renforcer la prévention et d’œuvrer, avec l’ensemble de la filière, pour améliorer concrètement l’accès des Français à un suivi visuel de qualité. » conclut Jean-François Porte, Président du ROF.
Méthodologie de l’étude
Étude réalisée par Galliléo Business Consulting en septembre 2025 auprès de 3 001 porteurs de lunettes, représentatifs de la population française. Questionnaire administré en ligne.
Consultez l’intégralité des résultats de l’étude en cliquant ci-dessous.